Plongée dans l’univers d’Andy Le Sauce

Article de Mathilde Bauthier, publié le 20 novembre 2017

Lien vers l’article d’origine : https://www.sudouest.fr/pyrenees-atlantiques/espelette/plongee-dans-l-univers-d-andy-le-sauce-3249673.php

Arrivé depuis juin à Espelette où il a trouvé l’écrin idéal pour exposer ses toiles, Andy Le Sauce invite ses visiteurs à plonger dans son univers, caressé par ses bleus, du plus intense au plus cristallin. Ce samedi 18 novembre, avait lieu le vernissage de ce nouveau lieu, près du fronton, destiné à recevoir tant ses propres œuvres que celles d’autres artistes, peintres ou sculpteurs. Le lancement de cette galerie s’est fait avec deux autres amis, le peintre Mica et le sculpteur Jean-Pierre Barreau.

Andy Le Sauce ouvre là une nouvelle page de son histoire. À 74 ans, cet aventurier aura plongé dans le grand bleu, avant d’en peindre toutes ses subtilités. Il affiche pas moins de 14 records du monde, dont l’un en apnée statique Aida (Association internationale pour le développement de l’apnée) avec 7 minutes, 35 secondes (le 4 avril 1996, record qu’il tiendra cinq ans). Il est également recordman du monde d’apnée dynamique en mer avec 137 mètres et en piscine avec 164 mètres.

Athlète de très haut niveau

Cet athlète de très haut niveau aura exploré les fonds de l’océan Indien, mais aussi voyagé dans le monde entier, invité tant à Hollywood, dans le Tennessee qu’à La Ciotat pour un hommage à Jacques Mayol. Ce même Mayol qui aura mis huit ans pour passer de moins 30 mètres à moins de 60 mètres, là où Andy Le Sauce aura mis un mois. « Je suis arrivé à la Réunion en 1991, comme moniteur de plongée, maître-nageur et psychomotricien. Je me suis essayé à l’apnée et, au bout de quatre séances, je me suis rendu compte que j’étais à 30 secondes du record du monde. Je faisais 5 minutes 35 et Pelizzari, six minutes, trois secondes. Je me suis dit qu’il fallait y aller ! C’était dû essentiellement à un travail de conscience du corps, en pratiquant l’eutonie de Gerda Alexander », souligne Andy Le Sauce.

Dans les dix ans qui ont suivi, il a battu 14 records du monde, de 1992 à 2001. Le dernier record du monde en apnée dynamique a tenu jusqu’en 2009 : « 44 kilomètres sous l’eau en apnée, en 24 heures », précise-t-il.

Une peinture militante

Cet océan qu’il a sondé, ces lacs aussi, aux noirs profonds et ténébreux – « en lac, on se demande par où le diable va sortir et on a intérêt à être bien dans sa tête » -. À l’heure de raccrocher, en 2003, il revient avec sa femme au Pays basque et décide, en 2007, de se plonger dans la peinture.

Cinq ans plus tard, il commence les bleus, en suivant les cours de Biarritz Accueil avec Bruno Moulin. « Je suis en train de prendre un virage et je délivre ma peinture sous deux formes : il y a la recherche esthétique seule, d’autres créations sont plus militantes, dénonçant ce qui se passe en mer en ce moment, un peu comme un journal de bord. »

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